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Jérôme Queige, EPC entre dynamisme et tendance

Il n’y a pas de recette miracle pour monter une nouvelle marque de champagne, se faire remarquer et durer dans ce monde très traditionnel et dominé par les plus grandes maisons. Il faut avant tout faire un bon vin qui va plaire, susciter la curiosité, mais en apportant vraiment de la nouveauté. C’est ce que nous explique Jérôme Queige, l’un des trois fondateurs d’EPC.

26/02/2022
rédigé par Christophe Hamieau

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Jérôme Queige, EPC entre dynamisme et tendance

26/02/2022
rédigé par Christophe Hamieau

Il n’y a pas de recette miracle pour monter une nouvelle marque de champagne, se faire remarquer et durer dans ce monde très traditionnel et dominé par les plus grandes maisons. Il faut avant tout faire un bon vin qui va plaire, susciter la curiosité, mais en apportant vraiment de la nouveauté. C’est ce que nous explique Jérôme Queige, l’un des trois fondateurs d’EPC.

La genèse d'EPC

La marque de champagne EPC a vu le jour au début de l’été 2019. Elle est le fruit d’une rencontre entre les cofondateurs, Edouard Roy, Camille Jullien et Jérôme Queige, qui avaient fait le même constat.

« Le Champagne est plutôt le vin des baptêmes, des mariages et autres communions, sur un marché très traditionnel et conventionnel. On s’est dit qu’une marque jeune, dynamique qui apportait de nouvelles réponses, des valeurs nouvelles, en respectant le terroir, le savoir-faire, aurait certainement sa place », explique Jérôme Queige.

 

Le projet passait inévitablement par une création de marque qui… se démarque ! « On voulait quelque chose de court, pas d’association de prénom et de nom, ni de veuves comme cela se fait en Champagne. Il fallait susciter la curiosité, être facilement lisible en français comme en anglais ».

L’agence sollicitée par les fondateurs a réfléchi sur un nom de marque court, jeune, rassemblant les vignerons et les consommateurs. Inspirées par la devise américaine « E Pluribus unum », signifiant l’union fait la force, ses équipes sont arrivées à EPC pour « E Pluribus Champanum », soit « L’union fait le champagne ». « Mais si l’on veut donner une explication plus courte et qui fonctionne aussi bien, on dit que nous sommes le Champagne des EPcuriens ! », s’amuse Jérôme.

 

Le nom trouvé, il fallait réussir à toujours se démarquer des maisons de Champagne, à la communication plutôt institutionnelle, statutaire, et qui parle peu à la nouvelle génération. Avec plusieurs dizaines de millions de bouteilles produites par an, il n’est pas toujours facile de donner des détails sur les cépages, l’origine des jus, etc. C’est pourtant ce que les consommateurs actuels recherchent… où c’est fait, par qui, comment, en quelle année ?

« Pour cela nous avons créé notre contre étiquette très informative, avec le terroir dorigine du vin, le cépage, les notes de dégustation, les occasions de dégustation, les accords mets-vins, la pastille thermosensible indiquant la bonne température de service », explique Jérôme.

 

Valoriser les cépages et leurs terroirs

Restait donc à concrétiser et à produire les bons vins. Pour cela, EPC a passé des partenariats avec des vignerons sur plusieurs bassins d’approvisionnement selon les types de cuvées produites. Avec la volonté de ne produire que des vins monocépages pour valoriser le terroir.

Les Blancs de Blancs présents chez Richard Vins & Spiritueux viennent des coteaux du Sézannais entre Sézanne et Bethon. « Les Chardonnay y sont différents, solaires, plus sucrés, pour des vins d’apéritifs élégants, faciles, pour remporter un maximum de suffrages. Leur dosage permet de sublimer le côté léger des Chardonnay », précise Jérôme.

Le Blanc de Noirs, lancé en septembre, en 100% Pinot Noir met en évidence le terroir dont il provient, la Vallée de l’Arce. « C’est un vin moins vineux que ce que l’on trouve généralement dans cette famille. Il convient plus pour l’apéro que pour la table. C’est un vin léger mais tout de même avec la structure du Pinot », confie Jérôme.

 

EPC s’est aussi lancé dans la création d’éditions limitées, une gamme signature, « avec des approvisionnements de terroirs très spécifiques, quasi parcellaires, sur des volumes plus limités », explique Jérôme. « Elles sont destinées aux cavistes ou aux épiceries fines ainsi qu’à certains restaurants gastronomiques. C’est le cas de la cuvée réalisée en collaboration avec Franck Pascal, qui n’est plus en monocépage mais sur des raisins en biodynamie, de terroirs très spécifiques », précise-t-il.

Une édition limitée sur des Grands Crus, en partenariat avec le lycée d’Avize, une cuvée en Blanc de Blancs qui raconte des histoires du terroir d’Avize, rejoindra prochainement cette gamme.

Le besoin de séduire une nouvelle clientèle passe aussi par le rituel de consommation. C’est pourquoi EPC a choisi de servir son vin dans un blida, le verre traditionnel du vigneron depuis plus de 40 ans. Empilable, solide, il est utilisé lors des vendanges, pour « boire un coup ensemble » ou tester des liqueurs de dosage.

« Ce verre, est destiné à une clientèle jeune, des lieux branchés, à la consommation à domicile, pour faire découvrir la Champagne au travers de son histoire », nous rapporte Jérôme. « Avec le plateau 6 verres, il rejoint l’événementiel, sur des soirées, pour une consommation moins statutaire… Il casse un peu les codes, mais tout en restant fidèle à la Champagne puisque c’est l’authentique verre du vigneron champenois, un peu comme le tastevin en Bourgogne », précise-t-il.

 

Poursuivre le développement dans le CHR

Un Champagne de qualité, 100% traçable, qui casse les codes jusqu’au rituel de consommation, cela ne pouvait qu’interpeller Richard Vins & Spiritueux. « Pour lancer EPC à Paris, pierre angulaire du projet la première année, Richard Vins & Spiritueux nous semblait le partenaire idéal. En tant que distributeur, avec une vraie crédibilité auprès de ses clients en Ile de France, capable de repérer ceux susceptibles de s’intéresser à des concepts innovants. J’ai connu la maison lors de mes vies professionnelles antérieures, le relationnel était déjà là », rapporte Jérôme.

EPC et Richard Vins & Spiritueux sont aujourd’hui de vrais partenaires.

 

« C’est un travail d’équipe, de concert avec tous les métiers :  les commerciaux bien sûr, mais aussi le marketing, la direction, sur des stratégies, un positionnement. Et ainsi, malgré la violence de la crise Covid sur le secteur, on a réussi de belles performances avec une marque nouvelle. Nous avons convaincu des leaders à Paris comme Rosa Bonheur, et des lieux très intéressants comme l’hôtel MK2, le 1er hôtel cinéma. Enfin, on est très fiers et très heureux d’être un lien entre les deux branches de la famille, Richard Vins & Spiritueux et Richard Hôtels », se félicite Jérôme.

 

Un lancement réussi qui fait dire à Jérôme Queige : « nous vivons une aventure exceptionnelle ! Avec EPC on pensait avoir créé quelque chose de sympa, se faire une petite place dans l’univers champenois… les résultats vont au-delà de nos espérances. Aujourdhui on est très présent en entreprise. Cela représente près de 50% de nos ventes. EPC est Champagne officiel et exclusif de Maison & Objets et au Salon de la Franchise, secteur important pour limage et le bouche à oreille ».

 

Et l’histoire ne fait que commencer. « Nous avons revisité toute la chaîne de valeur, ce qui a permis de créer quelque chose de solide. EPC est présent, au bout de seulement deux ans, dans 25 pays. En France nous avons réussi à monter ce superbe partenariat avec Richard Vins & Spiritueux qui va nous aider poursuivre notre développement dans le CHR. Il y a une énergie autour de la marque, avec de lenthousiasme, de la passion, de lambition, de la persévérance, la recherche permanente didées et dactions qui vont nous permettre de nous différencier. », conclut-il.